Antoine de Saint-Exupéry

Quand j’ai dessiné les baobabs j’ai été animé par le sentiment de l’urgence.

Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants.

Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d’étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.

Mais je suis plus puissant que le doigt d’un roi

je m’agiterai et m’inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le coeur… Il faut des rites.

Or il y avait des graines terribles sur la planète du petit prince… c’étaient les graines de baobabs. Le sol de la planète en était infesté. Or un baobab, si l’on s’y prend trop tard, on ne peut jamais plus s’en débarrasser.

avec des yeux tout ronds d’étonnement.

Quelque chose s’était cassé dans mon moteur.

C’était pour moi une question de vie ou de mort.

je me suis donc endormi